Les Enceinteries de Tibou

     C'est une si belle journée : la douceur printanière est là, le soleil brille. Me voilà déambulant dans notre village, puis dans la campagne, poussant le landau où tu dors paisiblement, ton papa à mes côtés. Les rayons du soleil chauffent doucement ta peau, et le vent léger caresse tes joues. C'est si doux, cet instant, c'est si parfait. On aimerait que cela ne se termine jamais. Ton papa et moi admirons la forêt en pleine reverdie, nous amusons des traces d'animaux dans les champs. Bientôt, tu les reconnaîtrais, toi aussi. Nous poursuivons notre tendre rêverie tous les trois. Ta grande soeur va bientôt revenir du centre équestre.

     Soudain, un bruit me fait sursauter, je me tourne vers mon homme. C'est un ronflement. Tout disparaît instantanément : la campagne, le soleil, le landau... Même Toi, mon petit, tout petit pois.

     Il est 2h, en plein milieu d'une nuit sans sommeil. Je me rappelle que ce sont désormais les anges qui ont le bonheur de te bercer pour l'éternité. Un jour peut-être, te retrouverai-je pour te cajoler à l'infini. Mais d'ici l'au-delà, ce dont je suis certaine, c'est que notre chagrin n'égale que l'amour que nous te portons à tout jamais, ton papa et moi. D'ici l'au-delà, ce sera à Toi, mon petit, tout petit pois, de veiller sur nous, tes parents, ta grande soeur, et toute ta famille qui t'attendait ici-bas. Nos coeurs et nos sens resteront à l'affût de ta présence dans nos vies, de ces petits signes que l'on apprendra à reconnaître, dès ce printemps, peut-être... 

Ami lecteur bonjour,

En cette bien triste journée - une de plus, il apparaît bien difficile de se détacher de l'actualité lourde à laquelle nous ne pouvons échapper.

Et pourtant... Continuer, avancer... Oui, mais comment ? En regardant la vie autour de soi, en s'appuyant sur l'innoncence de nos trolls, par exemple.

Au moment des explosions, Poulette et moi sommes sur le chemin de l'école. Peu à peu, nous bifurquons, elle m'emmène au détour de la rue dans son petit monde. Dans son monde où elle vit entourée d'animaux qui lui parlent, qui la comprennent et qu'elle seule comprend. Pas assez de place sur le trottoir pour nous deux, par contre, il y a bien une place pour son cheval Mistral à ses côtés. Et pour le chien. Et pour le chat. En arrivant à l'école, il y a même un endroit spécial pour eux, en attendant qu'elle joue avec eux à la récréation. Si absorbée par son petit univers, elle en oublie presque de m'embrasser en retrouvant ses copines - bien réelles, elles - en classe. 

Je reste encore un peu dans ce monde onirique si propre aux enfants en marchant vers la maison. Puis je regarde les nouvelles sur ma tablette. La réalité me saute au visage. S'il était seulement possible qu'elle n'existe pas. Ou qu'elle ressemble davantage aux petits mondes des enfants. 

L'éducation musicale de Poulette : Extrait d'Alice au Pays des Merveilles

Amis lecteurs bonjour !

L'inspiration semble être au rendez-vous ces derniers temps : effet printemps ? Profitons z'en !

Manger une tarte au chèvre et aux oignons. Sans entendre "Mais j'aime paaaaas les oignons !!"

Assister à une représentation théâtrale. Sans avoir droit à "Pourquoi ils ont des têtes bizarres les gens du spectacle ?"

Soigner ses relations, discuter entre adultes. Sans qu'on me tire par la main "Mamannnnn on y vaaaa !!"

Se réveiller à 8h49 le samedi matin. Sans "Je suis réveilléééééééééee !" à 7h22.

Prendre son petit déjeuner tranquille devant les infos. Sans répéter une quinzaine de fois "Mange" devant Scooby-Doo.

Surfer paisiblement sur le net. Sans une petite tête venant me cacher l'écran "Qu'est-ce que tu regaaaaaaardes ?"

Se doucher. Sans être interrompue par "Mais je n'arrive pas à coiffer mon poney !"

Prendre la voiture. Sans se débattre avec les sangles du siège auto "C"est trop serré maman !"

Ouvrir la porte du domicile de Mamie-Poule, entendre "Mamannnn, tu m'as manqué !"

L'éducation musicale de Poulette : Luna Lunedda, extrait du disque "La Tarantella" par l'ensemble Arpeggiata et Christina Pluhar (un disque qui tourne très souvent depuis plus de 10 ans !!)

Amis lecteurs bonjour !

Deux billets le même mois, voilà qui n'était pas arrivé depuis... 4 ans ? Ca tombe étonnamment bien, puisqu'aujourd'hui, ma petite Poulette fête son 4è anniversaire. Pour l'occasion, petite leçon de parentpoulitude en 3 points.

1. Mettre sa progéniture à l'honneur

Oui, quand même. La star de la journée, c'est elle. Crème Mont Bl**c au petit déjeuner, choix du menu du soir, préparation du goûter pour toute la classe, rien n'est à négliger pour qu'elle passe une belle journée. D'ailleurs, elle aura même deux journées d'anniversaire : la vraie, et celle en famille prévue ce week-end, avec gâteau, bougies, et déballage de cadeaux au programme.

2. Enfin... pas trop quand même

Faut pas pousser non plus, elle risquerait de prendre la grosse tête ! Comment procéder ? Facile ! En lui disant qu'elle grandit, mais que même lorsqu'elle aura 20 ans et plus, et qu'elle aura sa propre maison, elle restera toujours notre petite Poulette. Et là, observer la réaction suivante : la rejetonne fond en larmes et sort entre deux sanglots un déchirant "Oui, mais je vous aime, moi, je ne veux pas partir !!". Et culpabiliser de l'avoir fait pleurer le jour de son anniversaire. Autre recette inratable : envisager de lui organiser un anniversaire avec ses copains/copines à la maison, et finalement non, pour cause de j'ai eu trop la flemme de m'y prendre trois semaines à l'avance enfin... pas eu le temps de le faire, tu comprends, mes recherches de travail, la maison à faire tourner, etc.

3. Faire le point, envisager le futur

Poulette, elle, sait déjà comment ça doit se passer : voilà plusieurs jours qu'elle nous réclame un petit frère pour jouer (un "gabinou", comme son cousin). Pas de petite soeur, oh non, malheureux ! Pourquoi ? Selon Poulette, elle lui volerait ses jouets, alors c'est inconcevable.

Pour ma part, c'est me dire qu'en effet, le temps qui passe indique qu'un autre poussin devrait sans doute prendre place dans le nid... Encore un peu de temps...

Le choix de Poulette (oui, c'est nouveau, elle est assez grande pour dire ce qu'elle aime maintenant) :

Aldebert - Y'a rien qui va

http://www.deezer.com/album/6979485

Amis lecteurs bonjour !

En ce 16 janvier, je vous souhaite, ainsi qu'à vos trolls, une très belle année 2016. Des fous rires, de la complicité, de l'amour, de la compassion, de la patience, de l'imagination et bien sûr une santé en béton armé pour survivre face à vos monstres euh... pour garantir le bonheur dans votre foyer.

L'édition de ce billet correspond pour moi ce soir au besoin d'évacuer par l'écriture un moment difficile, même si je pense que bien des parents sont passés par ce type d'épisode, tout en le vivant sans doute différemment.

Ce soir, j'ai dit des choses horribles à Poulette. Je lui ai dit des choses que je regrette profondément, parce qu'elle m'a poussée à bout. Je regrette, car je n'ai pas su garder mon calme, moi, l'adulte, face à une enfant fatiguée, qui n'a certainement rien compris de tout ce que je lui ai asséné. 

Ce soir, pour la première fois depuis bientôt 4 années - son anniversaire tombant tout juste dans 10 jours - j'ai couché ma fille le ventre pratiquement vide. Cette fois, je n'ai pas su faire de concession. Voilà plus de deux heures que le déroulement de la soirée défile dans ma tête. Que je me demande ce que j'ai pu faire ou manquer pour qu'une journée pourtant si belle tourne en un début de soir si laid. Que je "m'autoflagelle" en me disant qu'avec tout ce que je peux lire sur des manières de procéder bien plus douces et efficaces, je devrais savoir gérer ce type de débordement. 

Mais je n'y arrive pas. Quand ma fille ne m'obéit pas, après un certain nombre de demandes au départ bienveillantes, bien que je sois consciente qu'elle n'est pas un chien et ne m'obéisse pas au doigt et à l'oeil, ça dégénère. Je sens une vague brûlante de rage qui monte, qui m'envahit (encore un peu et je pourrais écrire un mélodrame), au point que je ne suis presque plus maîtresse de mes gestes, de mon langage. Avec risque de submersion, de naufrage, comme ce soir. 

Pour éviter la noyade, à part l'écriture, qu'ai-je pu faire ? Pleurer... Vider... La rage est partie. La culpabilité, elle, a jeté l'ancre pour un petit moment je pense... 

Par ailleurs, je demande pardon à mes connaissances qui vont prochainement goûter aux bonheurs de la maternité, j'espère ne pas vous avoir démoralisées.

Pour méditer ce méfait, l'extrait musical du jour : Maurice Ravel, Concerto en Sol, Adagio assai.

Ravel - Concerto in G - Adagio assai (Argerich/Berlin)

Amis lecteurs bonjour !

Le titre du billet de ce jour est à prononcer avec sanglots et trémolos dans la voix - il ne manque plus que les violons sirupeux pour l'ambiance. 3 ans et quelques mois, période où les parents-poule redécouvrent les joies des réveils nocturnes, qui semblent déjà si loin, si loin... (Quoique, les rhumes, laryngites et pharyngites qui s'enchaînent et n'en finissent pas nous avaient déjà remis au parfum. Malgré l'opération des amygdales et des végétations, les virus continuent de squatter nez et gorge ! Fin de la digression...)

Bref, vous l'aurez compris, depuis quelques semaines, fini les belles nuits d'une traite ! Des cauchemars viennent parasiter le cerveau et le sommeil de Poulette !  Alors que faire ? Nous avons déjà tenté la veilleuse dans la chambre, mais on dirait que ça la perturbe plus qu'autre chose. Elle dort toujours entourée de peluches et doudous tous bien aux petits soins et toujours disponibles pour un gros câlin... Echec, pour Poulette, rien ne vaut un bon gros "hug" de ses parents-poule chéris. La seule chose que nous n'avons pas encore testée est celle-ci:

Z'y croyez, vous ? Je suis un peu sceptique... (d'ailleurs, je profite de l'utilisation de ce mot pour signaler mon agacement lorsque je le vois écrit, trop souvent, sans le "c" : j'ai toujours envie de dire à la personne qui le note ainsi "ah, tu es comme les fosses, septique ?" Fin de la deuxième digression...)

A défaut de solutions, nous n'avons qu'une envie, Papa-Poule et moi : faire la peau à ces azmenvknoein de cauchemars qui finalement pourrissent les nuits de tout le monde. Le mot de la fin : les nuits de tout le monde... sauf moi en ce moment, puisque je suis seule au poulailler ! Au moins une consolation de ne pas être en vacances, cher lecteur, gninhinhinhin (retour du rire sardonique) !

Sur ce, cher lecteur, je vous laisse, il me reste encore une nuit ou deux sans réveil pour cause de cauchemar poulettesque ! Bonne nuit !

L'éducation musicale de Poulette : la berceuse de Bénabar, je suis certaine que ça marche aussi pour les bébés de 40 mois...

https://www.youtube.com/watch?v=zAoO52K-7Mo

Ami lecteur bonjour !

Eh bien oui, ça y est le rituel s'installe. Poulette souffle ses trois bougies ce 26 janvier 2015. Une fois de plus, les invitations ont été lancées à la famille pour fêter cette date avec Poulette ; une fois de plus, je suis en cours d'élaboration d'un gâteau qui permettra de représenter cette nouvelle année écoulée ; une fois de plus, Poulette se parera de ses plus beaux atours pour ce jour si spécial (bon maintenant, elle met sa touche personnelle, donc elle sera très probablement habillée en "reine de neige", comme elle le dit si bien) ; une fois de plus, j'aurai un petit pincement au coeur en me disant que cette année est encore passée bien vite, et que ma trollette a progressé à une vitesse folle. Je nous revois tous les trois à la maternité, j'entends la première chanson que Papa-Poule a chanté à Poulette à ma demande (sans lui dire quoi en particulier, je précise) : "Aliénor, Aliénor", sur l'air du générique d'Albator - hihihihi j'en ris toujours trois ans plus tard !

Et ce n'est que le début d'une lonnnnnngue série, me direz-vous avec sagesse - oui, cher lecteur, je sais que vous êtes rempli de cette vertu. Cette année, l'anniversaire sera fêté deux fois : une fois à l'école le jour J - aujourd'hui, enfin... Si Poulette se réveille, car pour fêter ça comme il se doit, elle a passé une nuit quasi blanche à tousser à en cracher ses poumons. Et une fois en famille dimanche prochain. Pour le moment, le rituel n'inclut que la famille, mais je suppose que le prochain sera à fêter avec les copains et copines à la maison ! Aaaaaaaahhhh je redoute l'effet "Apocalypse à la maison" ! Je vais devoir inventer plein de jeux débiles pour les occuper et payer un clown pour les amuser !

Alors objectif pour ce troisième anniversaire poulettesque : profiter, et surtout profiter de cette quatrième année qui s'ouvre à elle, en espérant qu'elle ne passe pas trop vite, pas pressée de recevoir ce monsieur chez moi :

J'ai failli oublier le plus important : un très joyeux anniversaire, ma Poulette, de la part de ta Maman-Poule-qui-t'aime-si-fort-que-promis-elle-n'invitera-jamais-de-clown-pour-ton-anniversaire. Et veuillez noter, cher lecteur, que j'ai publié ce billet le 26 janvier à 8h37, heure de l'arrivée sur terre de Poulette. 

L'éducation musicale de Poulette : 

Amis lecteurs bonjour !

Bon, l'année ne démarre pas franchement bien, on est tous d'accord là dessus ... Je ne tiens pas du tout à polémiquer là dessus, je pense que les médias nous rebattent assez les oreilles et les yeux avec tout ça. Mais ce qu'il faut retenir, c'est que tous ces événements doivent nous faire ré-agir, chacun à son niveau, dans la mesure de ses moyens. The show must go on, comme disait Freddy. 

Alors comme nous sommes encore dans cette période de bonnes résolutions du début d'année, voici les miennes : 

- essayer de réfléchir davantage aux choses, tous domaines confondus,

- plus particulièrement, réfléchir à ce que je transmets à Poulette : plus les mois passent, plus elle absorbe, petite éponge qu'elle est, nos manières, nos tics de langage ... Et je dois admettre que mon coeur dégouline de fierté pour ce qu'elle sait déjà faire - en mode *chevilles-gonflées-mais-je-m'en-tamponne*. 

- aimer ! Oui, je sais, ça fait très niais de dire ça. N'empêche que si chacun ouvrait un peu son esprit et aimait davantage, on n'en serait pas aux événements de ces derniers jours... A ce titre, je vous renvoie vers l'article d'une de mes copines, Ninou Ecolo. Je suis entièrement d'accord avec son billet. Elle, a cité "Imagine". A mon tour, voici la chanson que je tiens à partager, comme le leitmotiv de mon année 2015.

Dommage, sur cette version, il n'y a pas le clip que j'affectionne particulièrement, mais les paroles sont les plus importantes aujourd'hui.

Sur ce, cher lecteur, passez vous aussi une belle année 2015, pleine d'amour et de compréhension de l'Autre.

     Amis lecteurs bonjour !

     Les fans les plus avertis auront reconnu la phrase activant la Carte du Maraudeur, objet fascinant rencontré dans le tome 3 des aventures de Harry Potter. Pas de magie en vue mais des actes diaboliques, peut-être hinhinhin (retour du rire sardonique).

      Entre la reprise d'études, la famille, la maison à gérer, plus beaucoup de temps pour des actes inavouables. Et pourtant, cet après-midi, un court instant de grâce vient d'arriver.

     J'examine les alentours : personne en vue, Papa-poule est parti pour son chicken-running parisien, Poulette dort comme une bienheureuse, Fernande est en mode "patate" dans sa cage... Ok, c'est parti ! Je fouille dans mes livres sacrés, mes bibles à moi, j'ai nommé mes livres et cahiers de cuisine et j'ai une pensée émue pour l'ingrédient phare nécessaire à la réalisation de l'objet de mes pensées et qui attend sagement au frigo depuis un moment déjà. Ca y est je tiens la bonne recette, j'en suis toute excitée, ça a l'air si facile !

    Je réunis mes ingrédients, les pèse, les mélange, je goûte un peu de préparation au fur et à mesure - ah tiens, on va ajouter un peu de citron, même si ça ne figure pas dans la recette - Et je savoure d'avance cette petite merveille sucrée et grasse à souhait - je vous avais dit que c'était inavouable ! Voilà, mon oeuvre s'accomplit, et j'en salive d'avance. Elle contient tout ce que j'évite d'utiliser depuis un moment devant Papa-poule pour ne pas le tenter (et surveiller mon surpoids ...) : du gluten, du lactose, du beurre ... Dire que je vais devoir attendre ce soir pour que la texture en soit parfaite, le déguster dans un pur selfish moment, quand Poulette sera couchée pour la nuit, que personne ne me regardera. 4h, c'est parfois si long...

     En attendant, cher lecteur, Méfait Accompli ! comme dirait Harry : aucune trace de mon activité pâtissière, vaisselle lavée, et je m'apprête à lever Poulette qui piaille dans son lit. Ah oui, j'ai failli oublier le plus important : God Save the cheesecake !!

L'éducation musicale de Poulette : Le Secret, de Gabriel Fauré

https://www.youtube.com/watch?v=SiANhg83qTM

Amis lecteurs bonjour,

eh oui, ça y est, la date fatidique est arrivée. La date à partir de laquelle on dit d'un enfant qu'il n'est plus le bébé à sa maman, mais qu'il est grand. C'est le jour de la rentrée des classes.

De retour à la maison, c'est vide, c'est calme, c'en est angoissant... Et cette phrase qui rebondit et se heurte dans ma tête : mon bébé n'est plus un bébé. Je me revois enceinte trois ans en arrière, je revois la naissance du blog, et je n'en reviens toujours pas : Poulette va à l'école.

L'éducation musicale de Poulette : histoire de sourire un peu

https://www.youtube.com/watch?v=_Uf3P6RD65w

Henri Dès, C'est à l'école.